Margaux Henry-Thieullent est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Malaquais en 2019. La pratique de Margaux est hybride. L’artiste créé des formes de narrations hyperactives, entre la peinture, la vidéo, installations et créations digitales. Elle questionne la construction de notre mémoire contemporaine à travers l’émergence de nouveaux récits. Après son diplôme elle rentre dans son sud natal pour se consacrer pleinement à sa pratique artistique.
En 2021 elle décide de transformer son atelier en un lieu polymorphe « Encooore » qui accueille curat.eurs.rices et artistes pour des temps d’expositions inédits à Biarritz. Depuis 2019, Margaux Henry-Thieullent a présenté son travail dans différents expositions collectives notamment au salon DDesin, à la galerie Suzanne Tasiève sur Paris, à la Villa Beatrix Enea à Anglet, elle est actuellement représentée par la galerie espagnole Badr El Jundi Gallery. En octobre 2022, elle a présenté sa première exposition personnelle à la Cité des Arts de Bayonne.
L’artiste réalise un corpus d’oeuvres interconnectées résultant de la digestion des flux permanents d’informations auxquels nous sommes soumis via internet et les réseaux sociaux en particulier. Créer apparaît alors chez Margaux comme la nécessité d’exhaler ces pyorrhées dégoulinantes à travers des peintures aussi intenses qu’intuitives où le mouvement se fait violence. Ce besoin viscéral c’est aussi celui de faire mémoire. En questionnant la construction de notre mémoire collective, elle propose une lecture de la société contemporaine sous forme de strates thématiques.
Depuis son entrée dans la maternité, il y a deux ans, le travail de l’artiste cherche à confronter notre vision féminin puissant, démesuré face à la violence des injonctions, des paradoxes qui traversent les corps au quotidien, en particulier, le corps de la mère durant cette période de la Matrescence et celle du Post Partum. Elle questionne également avec sarcasme la fragilité de certaines libertés et droits fondamentaux dont la légitimité est constamment remise en question, notamment le droit à l’avortement, la symbolique des menstruations, les discriminations systémiques autour de la notion de genre. De ses oeuvres engagées jaillissent des axes de discussions multiples autour d’un langage écoféministe contemporain grandissant et décomplexé.